Anñe Quéméré

Anñe Quéméré, une bretonne de naissance, de sang et de cœur, a grandi les pieds dans l’eau de mer et la tête dans les embruns, guidée par un père navigateur expérimenté. Après des études à Rennes et une dizaine d’années en Amérique du Nord, en 2002 et 2004, sa vie prend un autre tournant avec deux transatlantiques à l’aviron en solitaire et sans assistance.

En 2006, pour une première mondiale, elle retrouve de nouveau l’Atlantique Nord à bord d’un prototype baptisé Kiteboat et qui se déplace uniquement grâce à une aile de traction. Elle récidive en 2011 sur l’océan Pacifique, entre le Pérou et la Polynésie française, toujours en solitaire.

En 2010, elle participe à l’expédition au Groenland « La grande dérive ».

C’est au cours des étés 2014 et 2015 qu’elle renoue avec l’Arctique et s’élance de Tuktoyaktuk, un petit hameau situé dans les Territoires du Nord-Ouest (Canada) pour tenter de traverser le mythique passage du Nord-Ouest en kayak et en solitaire. La météo la fait abandonner deux fois. L’expédition « Arctic Solar » lui permet de s’élancer en solitaire en juin 2018 à travers ce légendaire passage, à bord d’un prototype innovant uniquement propulsé à l’énergie solaire.

Reculant toujours plus loin les limites de son endurance, la Quimpéroise réfléchit, prépare et organise minutieusement chacun de ses voyages, entourée d’une équipe de passionnés, comme son nouveau défi, la Yukon River Quest.

Ses interventions

S’inspirant de ses épopées maritimes, Anñe Quéméré met en avant certaines valeurs qui se révèlent des sources inépuisables de motivation et d’énergie et qui, en nous stimulant naturellement, donnent un sens à notre vie aussi bien privée que professionnelle. Elle partage les enseignements que ses nombreux défis lui ont apporté. Elle établit alors des passerelles avec l’univers de l’entreprise.

Les valeurs mises en avant sont aussi diverses que :

• l’engament,
• la persévérance,
• la force mentale et l’esprit d’initiative,
• la découverte de son potentiel,
• la rigeur et le sens de l’organisation.

Ces périples singuliers sont une confrontation permanente avec des réalités fondamentales et authentiques : l’océan, la météo, les obstacles, la mort, et la vie surtout. Ce dialogue difficile avec la nature permet de se dépasser, d’apprendre encore et toujours, de porter un regard différent sur soi et, plus généralement, sur l’existence.

Quelques thèmes développés :

• composer une équipe, la fédérer  autour d’un projet, en mutualiser les efforts,
• s’appuyer sur l’expérience des autres membres de l’équipe,
• remettre souvent en question son niveau d’exigence et d’ambition pour atteindre les objectifs que l’on s’est fixé,
• anticiper les difficultés, mesurer les risques et s’adapter à une situation quand différents obstacles indépendant de nous se mettent en travers de notre chemin.

Bibliographie

 « Atlantique, 87 jours à la rame en solitaire », éd. Le Télégramme (2005).

Jeudi 2 septembre 2004, un petit bateau à l’allure étrange entre dans le port de Douarnenez après 87 jours de mer et plus de 6 000 kilomètres parcourus. À son bord, Anñe Quéméré, partie de Cape Cod (USA) au début de l’été, accomplit en cadence les derniers milles qui la séparent de sa terre bretonne, les mains scotchées aux rames. Ce livre illustre le fait qu’au-delà de ce que l’on nomme « exploit », existe avant tout une histoire humaine, simple et authentique, une histoire qui donne toute sa saveur au mot « aventure ».

Participation au recueil « Coup de folie en mer », d’Hugo Verlomme , éd. Arthaud (2010).

Au fil d’une trentaine d’histoires extraordinaires et inédites, navigateurs, passagers, naufragés, plongeurs ou surfers racontent, chacun à leur façon, ce moment où, face à la mer, leur raison a vacillé ; Anñe Quéméré est l’un d’eux.

« Passagère de l’Arctique », éd. Locus Solus (2016)

Prix Produit en Bretagne 2016, prix René-Caillé 2017, prix Thomas-Allix de la Société des explorateurs français 2017

Dans cet ouvrage, Anñe Quéméré retrace son périple en kayak à travers le passage du Nord-Ouest. Elle y partage ses différentes rencontres.

« L’homme qui parle juste », éd. Arthaud (2018)

Lors d’une escale à Tuktoyaktuk, Anñe Quéméré découvre que le Breton Father Robert Le Meur (1920-1985) y est enterré. Elle se retrouve embarquée dans le sillage de ce jeune prêtre qui, au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, avait quitté sa Bretagne natale pour s’engager jusqu’aux confins de l’Arctique auprès des Inuits.